SÉNAT : Conférence de presse du 4 septembre 2024
S’il est évident que les sénateurs Claude Raynal (président – PS) et Jean-François Husson (rapporteur -LR) manifestent une certaine colère envers Bruno Le Maire pour leur avoir caché la situation économique de la France en mai dernier, ils ne le sont pas moins envers E. Macron qui « procrastine» alors qu’il y a urgence.
Nos journalistes traduiront à coup sûr la gravité des propos tenus ce 4 septembre par les représentants de la commission des finances du Sénat. Ils seront probablement moins prolixes sur les sous-entendus qui transpiraient dans quelques phrases assassines.
Jean-François Husson n’a pas hésité à rappeler que : « nous sommes dans un temps particulier et singulier que la 5ème république n’a jamais connu. » ou encore : « procrastiner ne suffit pas. » et aussi : « …après la tempête le brouillard en plein été… le temps perdu… ne se rattrape plus, donc : ça suffit. » Difficile d’écarter la possibilité que ces propos ne mettent pas directement en cause le Président de la République.
Claude Raynal, dont le discours critique vis-à-vis de l’administration des finances publiques ne faiblit pas, évoque les possibles réactions du Sénat face à la situation calamiteuse qui lui est présentée. Il tempère toutefois les velléités de la chambre haute en faisant allusion à la «dissuasion nucléaire…mais ne pas ajouter à l’incertitude de l’incertitude et risquer…des expédients qui n’ont jamais été tentés… » La destitution du Président serait-elle comparée à une extrémité inenvisageable ou pour le moins dangereuse ?
Par ailleurs, nos représentants des collectivités locales n’ont pas beaucoup apprécié le transfert de responsabilités que Bruno Le Maire a opéré sur les décideurs locaux et comptent bien obtenir les éléments factuels qui ont conduit à ce raisonnement.
Cette séance ne peut pas nous laisser sans réaction vis-à-vis des discours des uns et des autres rejetant d’un revers de main la simple idée de destituer le Président de la République. « Cette procédure ne peut pas aboutir » disent les uns « il n’y a pas de majorité et il n’y en aura jamais que ce soit à l’Assemblée ou au Sénat. » proclament les autres.
Le RN laisse entendre qu’il ne la voterait pas. Mais le seul prétexte qu’elle soit présentée par LFI suffira-t-il pour convaincre ses électeurs de condamner l’initiative ? Rien n’est moins sûr.
Un fait est certain, à l’issue des élections européennes et des législatives, une large majorité se dégage dans le pays pour rejeter la macronie. Si les médias subventionnés, y voient le signe d’une accumulation de nuages dans le ciel serein auquel ils ont été habitués, il en va autant pour les élus qui siègent dans nos Assemblées. Un bon nombre d’entre eux pourraient perdre leurs confortables positions professionnelles lors des prochaines échéances.
Les dés sont donc jetés mais ce n’est pas du hasard que naitront les espoirs de sorti d’un « quoi qu’il en coûte » qui a dévasté le pays alors que les mesures prises n’ont jamais été justifiées, que ce soit pour covid, pour l’Ukraine ou pour le CO2.
Pour covid, Pierre Barnérias (l’auteur du documentaire Holdup) viens de subir un retard dans son procès en diffamation contre l’AFP en correctionnelle. Jean-Dominique Michel nous en dit plus ici: https://x.com/i/status/1831689720243294319
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